1 -   Grande fut notre joie, ce 14 aout, de célébrer st Maximilien Kolbe, ce grand saint qui a offert sa vie pour sauver un pere de famille. Il faut dire que le célébrant en français (voir PS) nous avait réservé une surprise : Un peintre polonais de ses amis fut le compagnon du pere Kolbe dans le camp d'Auschwitz et, comme témoin occulaire, lui décrivit la fameuse scene qui fit du pere Kolbe un martyr de la charité. En effet, ce peintre faisait partie des prisonniers.

Ce matin-la, les détenus furent informés qu'un des leurs avait disparu. Un vent de panique les saisit tous car la regle du camp ne pardonnait pas : Dix pour un ! “Si ce soir nous ne l'avons pas retrouvé, hurla le Kapo, 10 mourront a sa place !“. Les prisonniers attendirent toute la journée, immobiles sous le soleil d'aout, sans cesse menacés par les chiens et les fouets des kapos. Le soir, les gardiens désignerent dix hommes d'entre leurs rangs pour les faire mourir de soif et de faim. L'un des condamnés s'effondra en sanglots, il avait une épouse et des enfants et suppliait d'etre épargné. A ce moment-la, le pere Kolbe, qui se trouvait devant, se détacha du rang a la stupéfaction de tous et se dirigea vers l'officier. Tous les prisonniers le suivaient du regard, pétrifiés. Ils se disaient : "Il est fou, il va se faire tuer !" Jamais aucun prisonnier n'avait osé bouger le petit doigt devant leurs bourreaux lors de ces interminables stations debout dans la cour du camp. Mais le pere était calme, en pleine possession de lui-meme et visiblement décidé. Le chef de camp lui demanda qui il était. "Je suis pretre catholique", répondit paisiblement le pere Kolbe. Il demanda alors a prendre la place de l'homme condamné. Silence de mort. L'officier hurla : “Va avec eux !“ La requete était acceptée. Notre ami peintre vit alors le pere Kolbe s'aligner derriere les neuf condamnés a mort qui s'éloignaient. Il marchait avec calme, fermant la marche. Avant de disparaître aux yeux de ses compagnons, il se retourna, leva la main et leur fit un signe d'amitié. Ce fut la derniere image du pere pour les prisonniers.

Mais des le premier jour de ce long martyre, ils entendirent les condamnés chanter a Dieu du fond de leurs bunkers, des cellules minuscules ou ils avaient a peine la place de se tenir ! Dans la cellule du pere Kolbe, les cris de désespoir et les blasphemes firent place assez vite a des hymnes au Seigneur. Le pere les préparaient a rencontrer leur Dieu ! A la stupéfaction des geoliers, les chants gagnerent les cellules alentour, et toute la prison se mit a élever sa louange vers Dieu ! Déja avant ce jour, le pere avait l'habitude de faire de petites homélies a ses compagnons de camp, les exhortant toujours a ne pas se laisser abattre. "Priez ! Tenez bon", leur disait-il, "Croyez contre toute espérance" ! Lui-meme était tuberculeux et n'avait qu'un seul poumon depuis sa jeunesse. Ce bunker fut en quelque sorte sa derniere paroisse. Il célébra dans ce réduit infâme sa derniere “messe chantée“ !

Apres une dizaine de jours, il fallut utiliser la cellule pour d'autres victimes, aussi le soldat en charge vint enlever les corps. Il trouva neuf cadavres, mais le pere Kolbe vivait encore, lumineux, rayonnant. Lorsque le soldat voulut lui faire la piqure de la mort, il tendit humblement le bras avec un regard qui souriait. Ainsi témoigna ce soldat lors du proces. D'apres lui, le pere avait un regard tellement chargé d'amour que les officiers du camp lui disaient : “Baisse les yeux !“

Le pere Kolbe fut porteur de paix et d'amour au milieu de cet enfer. Il portait en lui la force de Jésus ressucité, capable de tout ! Apres sa mort, les prisonniers disaient aux nouveaux arrivants : “Ce n'est rien maintenant, a coté de ce que l'on a vécu de son temps !“ Meme le chef du camp fut touché : Apres la Libération en 1945, les Américains le retrouverent alors qu'il se cachait dans une ferme, et le livrerent aux Polonais qui le pendirent au milieu du camp, devant les fours crématoires. Or, au moment de mourir, il demanda l'assistance d'un “pretre catholique“...

Lorsque le Jean Paul II canonisa le pere Kolbe, il choisit pour theme d'homélie : “Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.“ (Jean 15,13)

2 -   Si la paix du coeur pouvait s'acheter dans les Supermarchés, ceux-ci feraient fortune en 24 heures. Dans son dernier message, la Gospa nous donne le moyen d'obtenir cette paix, et cela gratuitement, chez nous, a travers un mouvement du coeur. “Quand vous aurez l'amour dans le coeur, la paix regnera en vous.“(voir PS 2)

Avoir l'amour ?? Peux-t-on vraiment AVOIR l'amour de Dieu en nous ?? Oui, nous le pouvons, car le Créateur nous fit capables de Le contenir, Lui, Dieu, dans toutes ses dimensions. Notre coeur est infiniment plus vaste que nous ne l'imaginons ! Mais s'il n'est pas rempli de Dieu, alors c'est la torture du vide, mal masqué par nos misérables remplissages, nos petites satisfactions passageres qui nous laissent encore plus vides (voir PS 3). En hébreu, la paix se dit SHALOM, et son sens premier est différent du sens communément utilisé chez nous. Le shalom est complétude, plénitude, et non pas absence de conflits ou de problemes. Jésus, comblé de l'amour du Pere, ne dormait-il pas justement dans la barque en pleine tempete ? Comme le pere Kolbe l'a montré, celui qui a le Shalom ne se laisse pas ébranler, il reste calme au sein des situations les plus catastrophiques. La paix de son coeur ne régnait-elle pas en reine dans ce camp pourtant soumis a une autorité écrasante ?

La Gospa nous dit : “vous avez des vides en vous“. Le vide est le contraire du shalom. Ces vides ne peuvent se remplir que par la priere, mais une priere vraie, active, transformante, ancrée sur le désir sincere de vivre l'Evangile et de ressembler au Christ. Le Shalom est vivant, et si nous ne lui sommes pas ouverts, il repart (XXXX). Voici un exemple de vide souvent inconscient, qui empeche le Shalom de régner en nous :

- “Je suis un bon chrétien, je vais a la messe tous les dimanches, et pourtant, je n'ai pas vraiment la paix. Il faut dire que j'ai peur de tomber malade. En effet, l'idée de la maladie me hante, je redoute de souffrir, de devoir arreter mes activités, et on ne sait jamais ou peut mener la maladie ! Ma santé est capitale pour moi et j'ai peur de la perdre.“

Un tel homme a un grand vide en lui, une zone ou la paix de Dieu ne peut pénétrer. A chaque fois qu'il veut la saisir, on dirait qu'elle rebondit comme sur un mur et elle lui échappe. Pourquoi ?

Parce que cet homme, étant baptisé, a revetu le Christ et, depuis son bapteme, ce qui est a Dieu est a lui, comme tout ce qui est a lui est a Dieu (Jn 15; 5-26). Si tout ce qui est a lui est a Dieu, alors son corps est a Dieu. Son corps est a Dieu ?? Dans ce cas, s'il tombe malade, c'est le probleme de Dieu, pas le sien ! Le corps du pere Kolbe appartenait tellement a Dieu qu'il ne lui a pas fallu une minute de réflexion pour se livrer a la place du pere de famille. C'est ce que Jésus aurait fait a sa place ! Mais l'homme qui n'a pas vraiment livré ses biens au Seigneur et qui “possede“ son corps, empeche inconsciemment la paix de Dieu de couler en lui : il garde une zone de son etre fermée a la Royauté du Christ. Il restera avec un grand vide, toujours sujet a la peur de perdre ce qu'il croit posséder. Ceci est vrai pour tous les domaines de notre vie ou de nos biens, l'argent, l'avenir, le travail, les enfants ou autres etres chers, etc... Et parfois meme, nos apostolats ! (Luc 9; 3-6)

Si je m'abandonne amoureusement a Dieu et dis : “Seigneur, je t'appartiens en tout, glorifie-toi en moi selon TA volonté, TES choix seront les miens“, alors mes vides se remplissent de la présence vivante de Dieu, et le Shalom s'installe en moi. En d'autres mots, plus nous donnons a Dieu par amour, plus nous sommes remplis (Mat; 19-29). Plus nous gardons anxieusement ce que nous avons, plus nous sommes vides et tristes. Au Ciel, nous n'aurons que ce que nous aurons donné sur la terre. Le Shalom, c'est l'anticipation du Ciel, et la Gospa reve de nous y introduire des aujourd'hui !

3 -   A Lourdes, en arrivant a la Grotte des apparitions ce matin, le Saint Pere s'agenouilla (ce qui n'était pas prévu par le protocole) et fut pris d'une tres forte émotion. Il eut le don des larmes et sembla s'éffondrer, comme Jésus sur le chemin de la croix. Il ne put prononcer son discours et le laissa a un Cardinal.

Hier soir, au début de la Procession aux Flambeaux, il termina son allocution aux pélerins par cette invocation : “Reine de la Paix, prie pour nous !“

Il déclara plus tard : “Je suis un malade parmi les malades. Je suis a la fin de ma vie.“

Ce “fils le plus cher“ de la Vierge, le Pape du Totus Tuus qu'elle a elle-meme choisi pour ces temps (message du 25 aout 1994), vit sa derniere ligne droite parmi nous. C'est un temps de grâce ou nous portons ce prodigieux prophete dans la priere et l'affection. Un temps de grâce avec Marie, qui nous dit le 25.01.97: “Ceci est mon temps“.

Un journaliste posa au Saint Pere cette question : “Quel est votre secret ?“ Il répondit:

-          Je la tiens toujours par la main !

Chere Gospa, moi aussi je viens prendre ta main

pour ne plus la quitter !

                         Soeur Emmanuel

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PS.  Le pere Henri Ormaechea, capucin français, est passionné par le pere Kolbe ! Il aide a faire conaître sa vie et son message et pour cela, propose des conférences soutenues par des diapos.

Son contact : 121 rue St Marceau, 45100 Orléans. Tél  02 38 66 15 91.

PS 2.   “Chers enfants, je vous appelle a nouveau : soyez ouverts a mes messages. Je désire, petits enfants, vous rapprocher tous de mon Fils Jésus; pour cela, priez et jeunez. Je vous invite particulierement a prier a mes intentions, de sorte que je puisse vous présenter a mon Fils Jésus et lui, il transforme et ouvre vos coeurs a l'amour. Quand vous aurez l'amour dans le coeur, la paix regnera en vous. Merci d'avoir répondu a mon appel." (25 juillet 04)

PS 3.   Maria Multimedia propose des cassettes et CD sur ces themes, entre autres “Une Mere pour guérir du vide“, par sr Emmanuel, et “ Saint Maximilien Kolbe, par sr Laure (4 Euros + port). Demandez le catalogue gratuit a Maria Multimedia, route de St Gonlay, 35750 Iffendic, France. Tél 02 99 09 92 10. Site : mariamultimedia.com

PS 4.   Il n'y aura pas de Nouvelles le 1er septembre, les prochaines seront envoyées le 15 septembre.